LEMONDE.FR | 15.08.08 | 14h48 • Mis à jour le 15.08.08 | 20h57
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REUTERS/JOE CHAN
Les épéistes fran鏰is ont tenu à associer à leur titre olympique leur rempla鏰nt, Jean-Michel Lucenay (à gauche).
Dès la dernière touche portée, les épéistes fran鏰is, avant même de songer à leur titre, ont pensé à leur rempla鏰nt, Jean-Michel Lucenay, qui pour ne pas avoir participé à la finale ne recevra pas de médaille d'or. Pourtant, à quelques minutes de la fin, et après une blessure au poignet de Jér鬽e Jeannet, il aurait pu faire son apparition dans la finale de l'épée par équipes des Jeux olympiques. Le médecin en a décidé autrement et n'a pas jugé le mal suffisamment important pour justifier un remplacement. Les escrimeurs, au sortir de leur finale, ont regretté ce point de règlement avant de savourer leur médaille d'or.
Avec cette victoire sur les Polonais (45 touches à 29), l'épée fran鏰ise masculine conserve son titre glané à Athènes il y a quatre ans. Jér鬽e Jeannet, Fabrice Jeannet et Ulrich Robeiri ont surclassé leurs adversaires et mené tout au long de la partie. Forts de trois titres de champions du monde par équipes en 2005, 2006 et 2007, les épéistes ont honoré leur statut de favoris du tournoi. Fabrice Jeannet, après sa médaille d'argent en individuel, remporte ainsi sa deuxième breloque des Jeux. Un magnifique final pour celui qui a décidé, à 27 ans, de mettre un terme à sa carrière après cette olympiade. Le podium est complété par l'Italie, que les Fran鏰is avaient battue en demi-finale, qui a dominé la Chine dans le combat pour la médaille de bronze.
Les épéistes tricolores offrent ainsi à l'escrime fran鏰ise sa première médaille d'or des Jeux de Pékin, après l'argent de Fabrice Jeannet et celui de Nicolas Lopez. Le palmarès peut encore être étoffé par les sabreurs, qui seront en lice dimanche.
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-tout-le-sport/article/2008/08/15/les-escrimeurs-francais-decrochent-la-medaille-d-or-de-l-epee-par-equipes_1084261_1074125.html Bekele à nouveau sacré sur 10 000 m
LEMONDE.FR avec AFP | 17.08.08 | 18h08
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AFP/OLIVIER MORIN
Kenenisa Bekele a raison : il remporte sa deuxième médaille d'or sur le 10 000 m, le 17 ao鹴 à Pékin.
L'Ethiopien Kenenisa Bekele, médaille d'or du 10.000 m aux Jeux de Pékin dimanche, est devenu le cinquième athlète à remporter deux fois la plus longue des distances de la piste aux JO. Si le Finlandais Paavo Nurmi avait réussi le doublé à huit ans d'intervalle (1920/1928), Bekele, déjà couronné en 2004 à Athènes, a égalé le Tchécoslovaque Emil Zatopek (1948/1952), le Finlandais Lasse Viren (1972/1976) et son comptriote Haile Gebreselassie (1996/2000).
Agé de 35 ans, Gebreselassie, détenteur du record du monde du marathon, a pris la 6e place dimanche, débordé par le sprint d'adversaires plus jeunes. Bekele, 26 ans, a établi en 27 min 01 s 17 un nouveau record olympique, gr鈉e à un ultime tour couru tambour battant. Le roi éthiopien a précédé, une fois de plus, et comme aux Jeux d'Athènes et lors des deux derniers Championnats du monde (2005/2007) son compatriote Sihine, crédité de 27 min 02 s 77.
Le Kényan Micah Kogo a empoché la médaille de bronze en 27 min 04 s 11, départagé à la photo finish avec son compatriote Moses Masai. R鬺e dévolu généralement à l'équipe éthiopienne, ce sont les Erythréens qui ont pris dès le départ les rênes de la course, sous la surveillance de Bekele et de ses équipiers. En retrait pendant la première partie de l'épreuve, les maillots rouges du Kenya se sont rapprochés au 6e km alors que Gebreselassie se portait en tête. En dépit de plusieurs accélérations, la course se décidait dans les 400 derniers mètres. Un fois encore à l'avantage de Bekele, qui espère réaliser le doublé avec le 5000 m, ce qu'il n'avait pu accomplir à Athènes, battu par le Marocain Hicham El Guerrouj, vainqueur des 1500 et 5000 m.
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-tout-le-sport/article/2008/08/17/bekele-a-nouveau-sacre-sur-10-000-m_1084740_1074125.html Des destins olympiques pris à bras-le-corps
LEMONDE.FR | 19.08.08 | 17h31 • Mis à jour le 19.08.08 | 18h36
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AP/JON SUPER
La Sud-Africaine Natalie Du Toit, amputée de la jambe, prendra part au 10 km nage en eaux libres à Pékin.
Oscar Pistorius, athlète sud-africain amputé des deux jambes, a longtemps cru en ses chances de participer aux Jeux olympiques de Pékin. Après avoir re鐄 le feu vert du tribunal arbitral du sport – qui a jugé que ses prothèses en fibre de carbone ne constituaient pas un "avantage" –, le coureur n'a cependant pas été sélectionné au sein de la délégation de son pays. Si Pistorius n'est pas en Chine, une de ses compatriotes, amputée de la jambe gauche, a elle réussi à se qualifier, qui plus est dans une discipline extrêmement physique.
GEORGE EYSER, GYMNASTE SUR UNE JAMBE
Mercredi 20 ao鹴, Natalie Du Toit, 24 ans, entrera en compétition à Pékin sur le 10 km natation en eaux libres. Elle deviendra ainsi la première athlète à la fois qualifiée pour les JO et les Jeux paralympiques. Adolescente, la Sud-Africaine avait failli participer aux Jeux de Sydney en 2000, un an avant de perdre sa jambe dans un accident de moto. Quintuple championne paralympique à Athènes, Natalie Du Toit s'était fixé comme objectif de concourir à nouveau aux c魌és d'athlètes valides. "Quand je suis dans l'eau, j'ai l'impression qu'il n'y a aucun problème avec moi, a-t-elle décrit à la BBC. Je nage et je m'entra頽e aussi dur que n'importe quel autre athlète. J'ai les mêmes rêves, les mêmes objectifs."
Pour faire bonne figure en Chine, Natalie Du Toit pourra évoquer l'esprit de George Eyser. Homme mystérieux – on ne sait même pas exactement quand il est mort – Eyser est né en Allemagne avant d'être naturalisé Américain, puis de remporter six médailles (dont trois titres olympiques) en gymnastique aux Jeux olympiques de Saint Louis en 1904. Sa particularité ? le gymnaste, écrasé par un train, avait une jambe de bois. Pas de quoi ébranler le bon George, par ailleurs comptable pour une entreprise de construction du Colorado, qui mata tous ses adversaires au saut de cheval, à la "corde lisse" et aux barres parallèles.
KAROLY TAKACS, TIREUR UN PEU GAUCHE
Dans la même catégorie, Karoly Takacs monte également sur le podium, mais c'est la main du Hongrois qui pose problème. Sergent dans l'armée, il perd la droite en 1938 dans l'explosion d'une grenade défectueuse. A priori une mauvaise nouvelle pour un tireur, mais Karoly est pragmatique : il suffit d'apprendre à tirer de l'autre. En 1948, aux Jeux de Londres, il devient champion olympique de tir au pistolet... de la main gauche. Un exploit qu'il réédite quatre ans plus tard à Helsinki.
Alexandre Roos
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-tout-le-sport/article/2008/08/19/des-destins-olympiques-pris-a-bras-le-corps_1082313_1074125.html Le CIO veut étendre son territoire marketing
LE MONDE | 21.08.08 | 13h08 • Mis à jour le 21.08.08 | 13h08
"Ces Jeux sont sans doute les meilleurs que l'on ait connus à ce jour." L'enthousiasme de Gerhard Heiberg, président de la commission du marketing du Comité international olympique (CIO), est à la mesure des résultats d'audience de l'événement. Selon le directeur télévision et services marketing du CIO, Timo Lumme, "les indices d'audience sont plus élevés que lors de tous les autres Jeux". Le CIO estime que la cérémonie d'ouverture pourrait avoir été suivie par plus de 1,2 milliard de personnes dans le monde. Satisfait de ces chiffres, le Comité se tourne aussi vers Internet pour étendre son territoire marketing et tenter de capter le jeune public.
Avec ce succès d'audience, le CIO espère trouver un relais de croissance à ses revenus de sponsoring et attirer de nouvelles entreprises partenaires, chinoises et asiatiques. Mais, souligne Timo Lumme, pas question de diluer la marque olympique. Sur l'ensemble Jeux d'été et d'hiver, le CIO souhaite ne pas avoir plus de 50 à 80 sponsors et licenciés, au niveau local ou international, dont 12 grands partenaires mondiaux de premier rang. Les droits télévisés représentent aujourd'hui 50 % du revenu du CIO et le sponsoring 40 %. Environ 7 % des recettes sont gardées par le CIO, "pour faire tourner la boutique", selon Gerhard Heiberg, le reste étant distribué aux comités nationaux.
Le Net est l'autre grand chantier du CIO. "Ces Jeux sont les premiers jeux numériques", estime Timo Lumme. Pour Pékin, le CIO a signé 187 accords de diffusion des compétitions sur le Net, et il a créé sur YouTube une cha頽e en ligne destinée à 77 marchés d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient. Avec les prochains Jeux de la jeunesse en 2010 ou le lancement de jeux vidéo, comme celui créé par Sega pour les consoles Nintendo, le Net est un des moyens déployés par le CIO pour tenter d'attirer vers les Jeux les jeunes, qui délaissent la télévision. Cette présence sur la toile, par des cha頽es de diffusion, mais aussi des sites de réseaux sociaux (blogs, Facebook...), doit également permettre au CIO d'élargir la présence des Jeux au-delà des deux semaines de compétition.
Bertrand d'Armagnac
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-tout-le-sport/article/2008/08/21/le-cio-veut-etendre-son-territoire-marketing_1086107_1074125.html Le CIO veut vérifier l'鈍e des gymnastes chinoises
LEMONDE.FR avec Reuters | 22.08.08 | 09h31 • Mis à jour le 22.08.08 | 09h50
Le Comité international olympique (CIO) a annoncé vendredi avoir demandé à la Fédération internationale de gymnastique (FIG) de vérifier l'鈍e des gymnastes chinoises suspectées d'avoir moins de 16 ans, l'鈍e minimum requis pour concourir. "Il ne s'agit pas d'une enquête formelle, a précisé Giselle Davies, directrice de la communication du CIO. Il y a des questions et un certain nombre de versions différentes sur ce sujet." Mme Davies a précisé que la fédération chinoise de gymnastique avait fait preuve d'une grande coopération gr鈉e à laquelle "nous allons pouvoir clarifier le sujet".
Le mois dernier, des médias chinois et le New York Times avaient notamment émis des doutes sur le fait que les Chinoises He Kexin et Jiang Yuyuan aient 16 ans, l'鈍e minimum requis – à atteindre au cours de l'année des Jeux, depuis 1997 – pour les gymnastes participant aux JO. Des informations alors aussit魌 démenties par les autorités chinoises, pendant que la FIG indiquait par ailleurs avoir commencé dès le printemps à enquêter sur l'鈍e des gymnastes chinoises. Outre la médaille d'or par équipes, He Kexin a remporté le titre en individuel aux barres asymétriques.
La polémique a rebondi lorsqu'un hacker, connu sous le pseudonyme de Stryde, a affirmé jeudi sur son blog qu'il avait découvert des documents chinois prouvant que He était née en 1994 et non en 1992. Le quotidien The Times confirme que ces documents portent le sceau officiel de l'administration générale sportive de Chine. "Il a d'abord essayé Google, et a vu que l'鈍e de la gymnaste n'était pas accessible. Après il a essayé le cache de Google, mais son nom avait été effacé, relate le Times. C'est dans le cache du site chinois Baidu qu'il a trouvé des documents montrant que sa date de naissance était le 1er janvier 1994". Emmanuelle Moreau, porte-parole du CIO, a confirmé au New York Times que "de nouvelles informations nous sont parvenues et nous avons décidé de nous pencher dessus".
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-tout-le-sport/article/2008/08/22/le-cio-veut-verifier-l-age-des-gymnastes-chinoises_1086490_1074125.html Guerre et paix aux Jeux olympiques
LEMONDE.FR | 22.08.08 | 18h03 • Mis à jour le 22.08.08 | 18h18
Dans les mois et les semaines qui ont précédé l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, les autorités chinoises et olympiques craignaient que des athlètes se servent du moment des Jeux pour faire passer un message politique, et en l'occurrence pour critiquer les politiques chinoises. A deux jours du terme de l'olympiade pékinoise, aucun sportif ne s'est manifesté, si ce n'est l'haltérophile polonais Szymon Kolecki qui s'est rasé la tête en solidarité avec les moines tibétains. Les frontières des Jeux olympiques n'ont pas toujours été aussi imperméables aux problèmes extérieurs. Retour sur quelques moments marquants où les athlètes ont invité la politique aux Jeux.
L'ALLEMAND LUTZ LONG AUX C訲蒘 DE JESSE OWENS - BERLIN 1936
Lors du concours du saut en longueur des Jeux de Berlin, l'Allemand Carl "Lutz" Long fait preuve d'une grande sportivité à l'égard de son concurrent américain Jesse Owens. Non seulement il prodigue à l'athlète noir des conseils qui lui permettront de remporter le titre olympique, mais il serre la main d'Owens après sa victoire sans se soucier de la réaction d'Adolf Hitler, présent dans le stade. Long, lui, finit second. Jesse Owens dira plus tard : "Il lui a fallu beaucoup de courage pour devenir mon ami sous les yeux d'Hitler. Vous pouvez faire fondre toutes les médailles et les coupes que j'ai. Cela ne vaudra pas l'amitié 24 carats que j'ai ressentie pour Long à ce moment-là."
HONGRIE - UNION SOVI蒚IQUE, WATER-POLO - MELBOURNE 1956
Avant les Jeux olympiques de Melbourne en 1956, de nombreuses voix s'élèvent pour empêcher l'Union soviétique de participer aux JO alors qu'elle vient juste de violemment intervenir à Budapest pour réprimer la révolution hongroise. En vain. Les athlètes hongrois présents en Australie comptent bien y faire entendre leur voix. Lors d'une rencontre de water-polo entre la Hongrie et l'Union soviétique, les choses dégénèrent : un joueur soviétique administre un coup de coude à un Hongrois et lui ouvre l'arcade sourcillière. Une bagarre générale éclate alors et les spectateurs présents conspuent l'équipe soviétique. La Hongrie s'impose 4 buts à 0. Le lendemain, les journaux américains, friands d'hyperboles, parlent d'une "piscine rouge sang".
LES POINGS DE TOMMIE SMITH ET JOHN CARLOS - MEXICO 1968
Pendant longtemps, les athlètes noirs américains ont pensé boycotter les Jeux de Mexico en 1968. D'un coup de pied à la tête de l'arbitre, Angel Matos exprime son désaccord
LEMONDE.FR | 23.08.08 | 17h20 • Mis à jour le 23.08.08 | 18h15
La confusion régnait sur le tapis du taekwondo samedi 22 ao鹴. Le combat pour la médaille de bronze dans la catégorie des plus de 80 kg entre Arman Chilmanov et Angel Matos est arrêté. Le Cubain, qui mène alors 3 points à 2, se fait soigner à un orteil. Au bout de la minute règlementaire réservée à l'intervention du médecin, l'arbitre perd patience et disqualifie sans ménagement le Cubain. Surpris, Matos tente d'abord de négocier mais le bras tendu de l'arbitre en direction de Chilmanov signifie la victoire du Kazakh.
Le sang ne fait alors qu'un tour dans la tête d'Angel Matos. Incrédule, Matos se relève d'un bond, conteste de manière plus démonstrative, gesticule, s'approche de plus en plus près d'un arbitre alors impassible, s鹯 de son bon droit et sa décision. L'entra頽eur cubain monte lui aussi sur le tatami pour discuter, puis dans la confusion générale, Matos fait mine de quitter la scène. Avant de se raviser, et d'envoyer un coup de pied aussi soudain que violent au visage de l'arbitre suédois Chakir Chelbat, qui heureusement pour lui se tenait à distance suffisante pour éviter un choc trop frontal. Le combattant cubain, sur sa lancée, bouscule ensuite un autre officiel, venu timidement à la rescousse de son pauvre camarade. L'entra頽eur Leudis Gonzalez s'interpose mais ne présente aucune excuse pour le comportement de son protégé. Au contraire, il juge la décision "trop stricte", estime que le match est truqué et raconte que les Kazakhs lui ont proposé de l'argent.
Les sanctions n'ont pas tardé à tomber peu après l'incident : Angel Matos, champion olympique à Sydney en 2000, et son entra頽eur sont exclus à vie des compétitions internationales de taekwondo. "En considération de la gravité des incidents et pour maintenir l'esprit du mouvement olympique et du taekwondo, le comité exécutif a décidé de disqualifier l'athlète et de lui retirer sa cinquième place dans le tournoi", a expliqué la Fédération internationale de taekwondo (WTF) dans un communiqué. Le secrétaire général, Yang Jin-suk, a précisé qu'il s'agissait pour l'heure de "recommandations" et que "le Comité international olympique devait se prononcer sur ces sanctions". M. Yang a par ailleurs indiqué que sa fédération envisageait de lancer une procédure judiciaire contre Matos et son entra頽eur. "Ce qui s'est passé est inacceptable, c'est un insulte au taekwondo, au mouvement olympique et à l'humanité", a regretté le responsable de la WTF. M. Yang a précisé que l'arbitre blessé, Chakir Chelbat, avait d JO-2008 - Rogge cl魌ure les Jeux de Pékin "véritablement exceptionnels"
AFP 24.08.08 | 15h07
Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, a cl魌uré dimanche soir les jeux Olympiques de Pékin-2008 qu'il a qualifiés de "véritablement exceptionnels".
Le président du CIO a prononcé la formule traditionnelle: "Et maintenant, selon la tradition, je proclame la cl魌ure des Jeux de la XXIXè Olympiade et je convie la jeunesse du monde à s'assembler dans quatre ans à Londres pour y célébrer avec nous les Jeux de la XXXè Olympiade".
"Ce furent des Jeux véritablement exceptionnels", a dit M. Rogge lors de son traditionnel discours prononcé durant la cérémonie de cl魌ure, l鈉hant le mot tant attendu, quatre ans après les Jeux "inoubliables" d'Athènes, huit ans après "les meilleurs Jeux de l'histoire" organisés à Sydney.
"A travers ces Jeux, le monde a beaucoup appris sur la Chine et la Chine a beaucoup appris sur le monde", a repris le président du CIO, répétant une phrase devenue proverbiale qu'il avait prononcée comme un présage avant même l'ouverture des compétitions.
"Chers athlètes, vous êtes des modèles. vous nous avez montré le pouvoir fédérateur du sport. L'esprit olympique vit dans l'étreinte chaleureuse de concurrents de pays en conflit. Maintenez cet esprit vivant une fois de retour chez vous", a-t-il poursuivi en référence aux accolades entre sportifs russes et géorgiens durant les Jeux, alors même qu'un conflit armé éclatait entre les deux pays.
Auparavant, des athlètes représentant les 204 comités olympiques étaient entrés dans un stade olympique comble.
Une cérémonie de remise du drapeau olympique entre Pékin et les organisateurs londoniens des JO-2012 devait ensuite avoir lieu, avant l'extinction de la flamme.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-36714872@7-47,0.html Jacques Rogge : "Les JO ne peuvent régler tous les maux du monde"
LEMONDE.FR avec Reuters | 24.08.08 | 07h15 • Mis à jour le 24.08.08 | 19h54
Alors que les Jeux olympiques de Pékin sont sur le point de s'achever, le président du Comité international olympique (CIO) s'est dit, dimanche 24 ao鹴, "extrêmement satisfait" de l'organisation des Jeux par la Chine. Jacques Rogge a tenu à rendre hommage au pays h魌e, alors que de nombreuses critiques auront émaillé ces jeux, mettant en cause notamment la situation des droits de l'homme en Chine. "Le CIO et les Jeux olympiques ne peuvent imposer des changements à des nations souveraines ou régler tous les maux du monde", a déclaré M. Rogge. "Mais nous pouvons - et nous le faisons - contribuer à un changement positif par le sport".
"NOUS SOMMES AVANT TOUT UNE ORGANISATION CONSACR蒃 AU SPORT"
Dans les mois qui ont précédé l'ouverture des Jeux, le 8 ao鹴, le CIO avait fait l'objet de critiques constantes, accusé de ne rien faire pour amener Pékin à améliorer le respect des droits de l'homme et modifier sa politique dans sa région du Tibet ainsi qu'envers le Soudan, accusé d'exactions au Darfour. Lorsqu'ils ont obtenu l'organisation des jeux dans leur pays, les responsables chinois avaient promis d'améliorer les droits de l'homme et la liberté de la presse, mais toutes les promesses n'auront pas été tenues. Et si les Jeux se sont déroulés sans problème majeur d'organisation, les organisateurs et le CIO ont d Du grand spectacle et l'ombre d'un doute
LE MONDE | 25.08.08 | 10h50 • Mis à jour le 25.08.08 | 18h41
Les Jeux de Pékin se sont terminés comme ils avaient commencé : un gigantesque feu d'artifice. Dans les gradins ou derrière son écran, le public en a pris plein les mirettes tout au long de la compétition. Sur la piste du Nid d'oiseau comme sur celle du vélodrome de Laoshan ou dans les bassins du Cube d'eau, le spectacle a été époustouflant.
Trente-deux records du monde battus : depuis les Jeux de Munich, en 1972, du temps de la splendeur des pays du bloc de l'Est, on n'avait pas vu pareille hécatombe. Pékin 2008 aura consacré le dernier grand pays communiste, la Chine. Le pays organisateur, comme c'était programmé, a terminé pour la première fois en tête du classement des nations avec 51 médailles d'or, loin devant son rival américain (36 titres olympiques).
"Le succès des Chinois durera aussi longtemps que leur système sportif se maintiendra", a prédit le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge au moment de clore les Jeux. Les larmes du peuple chinois après l'abandon sur 110 m haies de Liu Xiang auront vite été séchées par les prouesses des gymnastes, des pongistes, des plongeurs, des haltérophiles… Dimanche 24 ao鹴, dernier jour de compétition, Zou Shiming et Zhang Xiaoping ont même apporté à leur pays ses deux premiers titres olympiques en boxe.
Des premières, les Jeux n'en ont pas manqué. Avant Pékin, les handballeurs fran鏰is n'avaient jamais décroché l'or. Avant l'Ethiopienne Tirunesh Dibaba, aucune femme n'avait réussi le doublé 5000-10000 m. Avant Xian Dongmei, aucune judokate chinoise n'était parvenue à conserver son titre – qui plus est quelques mois seulement après avoir donné naissance à son premier enfant.
Des belles histoires, donc. Mais pour que le spectacle soit total, Pékin 2008 s'est aussi offert deux héros. Un par semaine. Le nageur américain Michael Phelps avait ouvert le bal en devenant le premier athlète à remporter huit titres olympiques au cours des mêmes Jeux. Le sprinteur Jama颿ain Usain Bolt a orchestré le bouquet final en décrochant trois médailles d'or et autant de records du monde. Avec cinq titres olympiques sur six, les Jama颿ains ont fait main basse sur le sprint mondial.
Avec sept médailles d'or sur dix possibles et deux records du monde pulvérisés, les cyclistes sur piste britanniques ont également évolué dans "une autre catégorie", comme l'ont constaté certains de leurs adversaires rendus à l'état de figurants. A l'instar d'Usain Bolt, l'entra頽eur des Britanniques a prévenu que la domination de ses coureurs ne faisait que commencer et qu'ils étaient programmés pour les JO 2012.
"INTERESSANTS ET TROUBLANTS"
Boris Johnson, le maire de Londres, assure que sa ville est "prête pour relever le défi de Pékin". Mais la capitale chinoise a placé la barre très haut. A la plus grande joie du CIO, qui a souligné à maintes reprises que les sondages d'opinion réalisés auprès de ses partenaires commerciaux et du public lui donnaient raison d'avoir confié les Jeux à Pékin.
Autre motif de satisfaction pour l'institution olympique : le spectacle de Pékin aurait été suivi par plus de 4 milliards d'individus à travers le monde. Là encore, un chiffre à noter au livre des records. Le vice-président du comité d'organisation (Bocog), Wang Wei, s'est également félicité du bon déroulement des Jeux. "Tout le monde est content : le public, les athlètes, mais pas les médias", a toutefois déploré le numéro deux du Bocog.
C'est que la grande parade des Jeux, plus parfaite que jamais dans son organisation, laisse davantage perplexe dans sa réalisation. Il y a d'abord eu la révélation des trucages de l'impressionnante cérémonie d'ouverture qui, au rayon artifice, n'a pas donné uniquement dans les feux. Le doute s'est ensuite installé quand les médias américains ont dénoncé un autre trucage, difficile à vérifier : l'鈍e d'une jeune gymnaste chinoise double médaillée d'or.
Enfin, devant autant de performances extraordinaires, difficile de ne pas être dubitatif, comme l'ancien patron de l'Agence mondiale antidopage, Dick Pound, pour qui "tous ces records enregistrés à Pékin sont à la fois intéressants et troublants". Les Jeux de Pékin n'étaient peut-être qu'un mirage.
Stéphane Mandard
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-tout-le-sport/article/2008/08/25/du-grand-spectacle-et-l-ombre-d-un-doute_1087444_1074125.html Témoignages
Quel est votre meilleur souvenir des Jeux ?
LEMONDE.FR | 26.08.08 | 12h48 • Mis à jour le 26.08.08 | 13h31
Et vive le handball !, par Pierre Bremond.
Dernier jour, dernière médaille et dernier triomphe pour la délégation fran鏰ise qui remporte l'or à l'issue de la finale de handball. Au coup de sifflet final, les joueurs sont ivres de bonheur mais prennent le temps de congratuler et d'embrasser tous les hommes de l'équipe adverse. Un beau geste, malheureusement si rare dans les autres sports "co".
L'homme qui pleure, par Michel Roux.
Il est fran鏰is, mais qu'importe. Il boxe. Il se bat pour aller en finale, gagner l'or. Il affronte un adversaire coriace. Ils sont à égalité, c'est la dernière minute de leur lutte. Moins de 20 secondes avant la fin, l'arbitre lui inflige une pénalité. Il tombe à genoux en hurlant une révolte désespérée; se relève pour, de fa鏾n brouillonne, dans l'ultime délai, attaquer en vain son vainqueur, qui esquive et l'emporte. Alors, il hurle encore, plus fort et encore plus fort. "Non ! Non ! Ils ont pas le droit !" Un chagrin ulcéré, inextinguible, qui fait pleurer, même si on ignore totalement si la pénalité qu'il a re鐄e était légitime ou injuste. D'ailleurs je m'en fous, comme chantait Brassens : il a déjà son 鈓e en peine et il n'est pas un voyou, s'il pratique le noble art. Il sera médaillé, de bronze. Mais c'est avec son casque qui lui fait la tête d'une figure de Picasso, au milieu de l'arène, avec sa face ravagée de larmes et de sueur, avec sa bouche béante débordant de son cri qui déchire sa poitrine et la mienne, qu'il a transformé un banal instant olympique en l'un de ces moments qu'il faut consommer sans modération, parce qu'ils font se pencher sur le rebord vertigineux de ce à quoi aspirent nos vies par ailleurs téléspectatrices : l'événement.
Les coureurs éthiopiens, par Altcetegaray Claudine.
Ayant à peu près tout regardé de ces Jeux, deux athlètes ont marqué mon esprit. Deux Ethiopiens coureurs de demi-fond. Elle,Tirunesh Dibaba et, lui, Kenenisa Bekele. L'une et l'autre ont fait le doublé 5 000 , 10 000 et tous deux sont devenus doubles champions olympiques. Les voir courir est un pur bonheur : imperceptible sourire aux lèvres, une foulée ample, aérienne, une accélération et ils sont seuls au monde... Personne ne s'occupe des poursuivants, on ne voit qu'eux ! Et à l'arrivée, pas de démonstration tapageuse! Non, juste lovés dans leur magnifique drapeau, ils font un tour de piste, saluant la foule d'un geste gracieux et, sur le podium, seule une larme coulant sur la joue de Tirunesh trahira son émotion. Vraiment, ces deux là m'ont émue.
Des podiums et des destins, par Guillaume Chapron.
L'Allemand Steiner, vainqueur en haltérophilie chez les plus de 105 kilos. Une rage de vaincre intérieure qui détruit son visage. Et une joie immense au moment de la victoire. La joie de voir enfin récompensée une olympiade de sueurs et de larmes à l'entra頽ement ? Plut魌 une revanche sur le sort. Le sport, une affaire de " fric et d'ego " disent les néophytes. Plut魌 des histoires d'athlètes qui sacrifient leur quotidien dans des obscures salles de sport pour l'incertitude de quelques minutes de gloire tous les 4 ans. Et souvent, des histoires d'hommes et de femmes dont le destin n'a pas été couvert ni d'or, ni d'argent ni de bronze, mais qui veulent prendre leur revanche. Comme la revanche de cet hercule allemand sur son sort, la mort accidentelle de sa femme, dont il tenait une photographie sur le podium. La rencontre de l'intimité d'une histoire personnelle et de l'universel d'un succès international sur un petit podium en carton-p鈚e.
Le doublé feminin en BMX, par Nicolas M.
Pour une première, c'est une première, et historique de surcro顃 ! Les deux Francaises ont brillé telles des étoiles filantes dans ces Jeux, surtout dans une épreuve où on était loin de s'attendre à de tels résultats.
Des années d'entra頽ement pour quelques minutes de bonheur, par Fanny FLORIDO.
1er jour des épreuves : c'était un Coréen au judo, il a gagné tous ses matchs par hippon. Quand il a su qu'il était champion olympique, il s'est écroulé sur le tatami. L'arbitre a d Samaranch : 玔color=#0000ff]Les plus beaux JO La fête est finie
Les Jeux Olympiques de Pékin se sont achevés ce dimanche sur une très belle cérémonie de cl魌ure et l'extinction de la flamme olympique. Ils laisseront la trace de JO parfaitement réussis et mettent une grosse pression sur Londres.
le 24 Ao鹴 2008 par Emmanuel Quintin
Envoyé spécial à Pékin
Voilà, c'est fini... Après les dernières distributions de médailles de ce dimanche (avec notamment la médaille d'or de l'équipe de France de handball), la flamme olympique, qui illuminait le Nid d'Oiseau depuis seize jours, s'est éteinte, mettant un terme aux XXIXes Jeux Olympiques de l'histoire moderne. Des Jeux qui resteront dans l'histoire, autant par la polémique qu'ils ont suscité en amont concernant le respect des Droits de l'homme (et qui devrait rebondir dans les prochains jours) que par la qualité de l'organisation ou les exploits sportifs des uns et des autres.
Phelps et Bolt en vedettes
Sur le terrain sportif, deux hommes auront incontestablement marqué la quinzaine : Michael Phelps et Usain Bolt. L'Américain a ébloui de sa superbe la première semaine de compétition, éclaboussant de sa classe le Cube d'Eau pour battre le record de sept médailles d'or du légendaire Mark Spitz en se couvrant d'or à huit reprises. Le Jama颿ain a, lui, illuminé la deuxième semaine en s'imposant comme le roi du sprint sur la piste du Nid d'Oiseau : trois courses (100, 200 et 4x100 m), trois médailles d'or et trois records du monde. Tout simplement inou Londres fait ses comptes
Le succès spectaculaire des Jeux de Pékin oblige Londres à l'excellence en 2012. La compatibilité de cette réussite se dispute à l'inflation d'un budget qui a déjà triplé.
le 24 Ao鹴 2008 par Florian Egly
La page de Pékin à peine tournée, se profile déjà Londres 2012. Avec cette concurrence interne de toujours vouloir faire mieux que le précédent. Cette fois-ci, la Chine a 玴lacé la barre très haut
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